Lymphœdème : les examens complémentaires

    Dans la majorité des cas, les examens complémentaires peuvent être effectués dans des cliniques habilitées à poser le diagnostic d’un lymphœdème. Cependant, certaines situations nécessitent le concours d’explorations complémentaires comme une lymphoscintigraphie isotopique, un échodoppler veineux et artériel, un IRM et un scanner. Ces examens, plus complexes, nécessitent parfois de se rendre en milieu hospitalier.   

    La lymphoscintigraphie isotopique

    La lymphoscintigraphie isotopique

    Cette méthode d’exploration fonctionnelle, et non anatomique, permet :
    - de poser le diagnostic des cas difficiles, en particulier les œdèmes débutants tardifs,
    - d’apprécier la fonction lymphatique dans le membre controlatéral,
    - d’estimer le degré d’atteinte lymphatique,
    - de suivre son évolution,
    - de poser un diagnostic différentiel avec le lipœdème et la recherche d’une association lymphœdème et lipœdème. 

    L’échodoppler veineux

    L’échodoppler veineux

    Il confirme ou infirme la présence d’une thrombose veineuse profonde qui peut compliquer un lymphœdème et qu’il convient d’évoquer en cas de douleurs et d’augmentation de volume. Il permet aussi de faire le bilan d’une insuffisance veineuse ou de malformations vasculaires associées.

    Le scanner et l’IRM

    Le scanner et l’IRM

    Ils permettent de rechercher la présence de kystes lymphatiques lorsqu’il y a une résistance inexpliquée au traitement. Ces examens permettent également d’estimer l’excédent graisseux. Le cas échéant, ils peuvent donner lieu à une chirurgie, la lipoaspiration. Dans certains cas, pour affiner les informations sur la fonctionnalité et l’anatomie, ces deux examens peuvent être couplés à une lymphoscintigraphie.

    Le bilan de l’état artériel

    Le bilan de l’état artériel

    La thérapeutique majeure d’un lymphœdème étant la compression médicale, il est impératif de connaître l’état artériel des membres inférieurs du patient pour choisir la compression adaptée. L’interrogatoire recherche une claudication intermittente, l’auscultation un souffle sur le trajet vasculaire du membre. La palpation des pouls est difficile en cas de lymphœdème, il est donc souvent nécessaire de réaliser un échodoppler artériel pour rechercher et évaluer la gravité d’une artériopathie.

    Dans tous les cas, en cas de survenue tardive d’un lymphœdème, il est vivement conseillé d’effectuer un bilan à la recherche d’une compression du système lymphatique par une tumeur bénigne ou maligne. 

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